L’un des éléments qui confèrent un charme particulier à l’île Maurice est son multiculturalisme !

Des personnes d’origine chinoise, africaine, européenne et indienne y cohabitent harmonieusement. En effet, très peu de pays peuvent se targuer d’être des nations arc-en-ciel aussi paisibles. Cet arc-en-ciel abrite un riche patrimoine culturel en matière d’habillement, de pratiques culinaires, de coutumes, de danses, de musique, d’art et de festivités.

Parmi ces festivités figure Ganesh Chaturthi.

Principalement célébrée à l’île Maurice par la communauté marathi, cette fête dure dix jours et marque la naissance du dieu Ganesha. La plus célèbre des nombreuses histoires sur l’origine de Ganesha est celle selon laquelle la déesse Parvati l’aurait créé avec la pâte de santal dont elle s’enduisait le corps pour surveiller la porte pendant qu’elle prenait son bain. Selon la mythologie hindoue, à son retour à la maison, son époux Shiva fut furieux de s’en voir refuser l’accès par Ganesha. Dans un accès de colère, il lui coupa la tête, le tuant sur le coup. Dévastée, Parvati le pria de rendre la vie à son enfant. Shiva accepta et demanda à ses soldats de lui amener la tête de la première créature couchée tournée vers le nord. Ils lui rapportèrent celle d’un éléphant et Shiva plaça la tête de l’animal sur le corps de Ganesha pour le ramener à la vie. Connu comme l’aplanisseur des obstacles et le dieu des nouveaux départs, Ganesha est également le plus important des dieux du panthéon hindou.

Les festivités commencent avec l’installation dans la maison de la statue de Ganesha, généralement faite d’argile, 10 jours avant l’ultime rituel, qui consiste en son immersion dans les cours d’eau du pays ou dans la mer.

Ces dix jours sont une période de jeûne, de prières et de rituels tels que des incantations védiques en groupes accompagnés du « jhakri », une danse traditionnelle originaire de la région indienne du Konkan.

La veille de la célébration finale, j’ai eu la chance d’être invité par le groupe « Maratha Sainik » à participer à une procession vers des maisons et temples et à les regarder danser le jhakri. Une troupe composée de quelque 25 hommes et d’une petite fille a dansé et chanté autour des deux chanteurs principaux, qui étaient assis et jouaient du « dholak », un tambour indien à deux têtes. Leur dévouement, l’intensité de leur adoration, la synchronisation parfaite et la grâce de leurs mouvements, ainsi que la beauté du rythme sont déconcertants.

Des gâteaux tels que le « Kanawla », une petite boulette frite fourrée de noix de coco, sont offerts aux invités. Je dois admettre que ces douceurs indiennes qui, selon la légende, étaient très appréciées du dieu Ganesha, ont un goût divin et s’accompagnent très bien d’une bonne tasse de thé ! Cette fête haute en couleurs donne l’occasion aux hommes comme aux femmes de revêtir leurs habits traditionnels. Les femmes drapées dans leur « Kashta », sari traditionnel marathi, sont tout aussi élégantes que les hommes dans leur « kurta » et leur « languti ».

Ce rituel symbolise le départ de Ganesha vers sa demeure, emportant avec lui les malheurs de tous les hommes.

Ce rituel symbolise le départ de Ganesha vers sa demeure, emportant avec lui les malheurs de tous les hommes.

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Pamela Marie

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