Home Le Saviez-vous? Travailler à Maurice : (presque) tout est permis

Travailler à Maurice : (presque) tout est permis

par Noor Sheriff

Paradis tropical où il fait bon vivre dans un cadre bucolique et moderne à la fois, Maurice est aussi une terre fertile en possibilités pour les étrangers qui souhaitent y résider en exerçant un métier – comme employé ou entrepreneur. Découvrez pourquoi il fait bon de travailler à l’île Maurice.

Les services et une croissance régulière de plus de 3,5 %

La forte croissance des secteurs tertiaires à l’île Maurice a entraîné une demande en expertises diverses, ouvrant la porte à l’expatriation pour les personnes qui détiennent les compétences techniques ou les projets d’investissement requis. Les étrangers ayant déjà un permis de résidence grâce à un investissement immobilier d’au moins 500 000 USD sous le Property Development Scheme/Smart City Scheme (PDS/SCS) peuvent aussi obtenir un permis de travail.

La contribution du tourisme, des services financiers et informatiques, ainsi que de la production industrielle et de l’agro-industrie à valeur ajoutée au PIB national – qui a connu une croissance annuelle d’environ 3,5 % à 4 % sur les dix dernières années – est depuis longtemps supérieure à celle du sucre de canne. À ces chiffres positifs, s’ajoutent une démocratie dynamique, un très faible taux de criminalité, des services de santé et d’éducation de niveau international, ainsi que de très bons classements dans les indices de développement social et de niveau de corruption dans la zone Afrique.

Des langues internationales et un faible taux d’imposition

L’anglais et le français sont les deux principales langues internationales utilisées par presque tous les 1,3 million de Mauriciens, ainsi que dans les milieux professionnels et l’administration publique. Les expatriés de toutes origines parlant ces deux langues arrivent ainsi facilement à s’intégrer dans divers secteurs d’activité.

Les opportunités les plus intéressantes s’offrent aux cadres et experts techniques dans de nombreux domaines : spécialistes financiers et informatiques, ingénieurs, professionnels du tourisme, des loisirs, de la santé, de la formation et de l’immobilier… Des citoyens européens, asiatiques et africains constituent les principales catégories d’expatriés qui exercent des postes à responsabilité à l’île Maurice. Avec, à la clé, un taux d’imposition à 15 %.

Le sésame : l’« Occupation Permit »

Pour travailler à Maurice, un étranger doit obtenir un Occupation Permit. Ce précieux sésame lui permet à la fois d’y résider et d’exercer une activité professionnelle pendant une durée de trois ans, renouvelable sur demande.

Ce permis est octroyé sous trois catégories :

Entrepreneur : L’entrepreneur doit s’inscrire au Registre des entreprises de la République de Maurice et il doit être le seul individu à exercer au sein de l’entité enregistrée. Un investissement de départ de 35 000 USD (ou l’équivalent dans une autre devise) est requis. L’activité doit aussi générer un chiffre d’affaires de 600 000 MUR les deux premières années et le double de ce montant dès la troisième année.

Investisseur : L’investisseur étranger doit être actionnaire et directeur d’une entreprise enregistrée à Maurice. L’activité doit générer (pour chaque demandeur) un chiffre d’affaires de plus de 2 millions MUR la première année et 10 millions MUR au cours des deux années suivantes, avec un investissement de départ de 100 000 USD (ou l’équivalent dans une autre devise).

Deux catégories d’investissement bénéficient d’un traitement différent :

– Pour la catégorie « Machines et équipement » : Transfert bancaire initial de 25 000 USD et l’équivalent de 75 000 USD en équipement de pointe.

– Pour la catégorie « Innovateur » : Investissement initial de 40 000 USD et l’équivalent du solde d’un montant minimum de 100 000 USD en dépenses opérationnelles en recherche et développement.

Exercice d’une profession : Le salaire brut (hors avantages) doit être supérieur à 60 000 MUR par mois pour la majorité des professions. Exception faite des employés du secteur d’activités « technologies de l’information et de la communication », qui doivent quant à eux avoir un salaire mensuel brut de plus de 30 000 MUR pour être éligibles.

Comment trouver un poste : Le relationnel aide beaucoup, à Maurice comme ailleurs. Il ne faut donc pas hésiter à demander à des proches ou à des contacts professionnels s’il existe des possibilités dans des entreprises locales pour le profil de la personne qui souhaite s’expatrier dans le pays. Les ressources et outils en ligne sont évidemment très utiles. Les principales sociétés mauriciennes ont un compte LinkedIn et sont accessibles à travers cette plate-forme. Plusieurs services de recrutement mauriciens ou les sections mauriciennes de sites de recrutement internationaux peuvent être utilisés. Quelques exemples :

Adecco • Adecco Careers • MyJob • Expat Jobs • Career Jet

Quelle procédure suivre pour obtenir l’« Occupation Permit »

La procédure est gérée par l’Economic Development Board, organisme mauricien dont la mission est de favoriser l’investissement et le développement économique. Toutes les demandes doivent être faites à cet organisme par le biais de sa plate-forme en ligne.

Un guide pratique complet et très utile fournit tous les détails de la procédure à suivre, la liste des documents à soumettre et des copies des fiches à remplir.

La République de Maurice est un jeune État indépendant, ayant déjà atteint un niveau de développement enviable et qui continue à bâtir son avenir. Y vivre et travailler, c’est profiter d’un équilibre rare entre vie professionnelle et personnelle, d’une qualité de vie et d’un cadre sain et sûr – qu’on soit célibataire ou en famille.

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